السبت، 2 أبريل 2011

Il était une fois un vieux couple heureux

IL ETAIT UNE FOIS UN VIEUX COUPLE HEUREUX DE MOHAMMED KHAIR-EDDINE
Le Titre : Il était une fois un vieux couple heureux

Le titre nous met dans une situation de confusion et de rêves. Nous avons l’impression qu’il s’agit d’un conte magique, ou plutôt que le livre fera l’objet d’un conte qui prendra en charge la narration d’une histoire fabuleuse dont un couple fût heureux malgré sa vieillesse. Un titre qui fait l’objet de plusieurs hypothèses de lecture : S’agit-il d’un récit magique où on raconte l’aventure d’un héros à la recherche de sa bien aimée? Y-a-t-il des événements fantastiques, des adjuvants, des opposants qui donnent au récit ce goût de danger suspensif ? De quel couple s’agit-il ? De quel bonheur ? Quand et comment ce couple vieux fût-il heureux ? Le titre écrit en jaune, en Majuscules sur un fond sombre semble insinuer ce malheur déguisé en bonheur souhaité ou perdu…




2. L’effet de réel dans l’incipit de l’œuvre


Ancrage spatiotemporel : *La vallée un endroit important qui contient les décombres des anciens et les nouveaux bâtiments modernes des riches. L’espace ici est un espace double, qui met en valeur les ruines oubliées en le comparant aux édifices modernes. Le temps reste imprécis dans la mesure où nous n’avons pas de dates exactes : « Depuis son retour au pays… »


*Le souk hebdomadaire tous les mercredis…


Présentation du personnage essentiel:


Bouchaïb: un homme qui a sillonné le Nord et une partie de l’Europe. Littré et écrivain.


La femme: sa femme dont-on ignore énormément de choses soumise, citée en même temps que l’âne et le chat de la maison.


L’intervention du narrateur: Le narrateur intervient, pour commenter et préciser quelques caractéristiques relatives à Bouchaïb. Cette intervention donne à l’incipit cet effet de réel, car nous avons l’impression que le narrateur connaissait Bouchaïb et sa vie comme il est capable d’affirmer ou de nier certains faits : « Rien de tout cela n’était tout-à-fait juste ; seul le vieux Bouchaïb détenait le secret de sa jeunesse enfuie.»(p.7)


L’incipit commence par une question qui le différencie d’un conte. Il s’agit d’un récit qui raconte une histoire ordinaire d’un vieux couple, et non d’un récit merveilleux où le fantastique et l’imaginaire font la règle.




3. La fonction de l’incipit


L’incipit de l’œuvre identifie l’énoncé comme une narration romanesque : loin du conte et ses particularités. Ainsi, l’incipit détermine la nature du texte à lire, car il s’agit bel et bien d’un roman maghrébin. L’incipit ancre le récit dans le temps et dans l’espace en présentant son personnage essentiel Bouchaïb qui fait l’objet des discussions des villageois, qui leur inspirent respect et admiration. L’incipit met ainsi le récit en marche et alimente ses premiers fils narratifs…Il joue une fonction dramatique et présentative. Nous avons l’impression qu’il s’agit d’une véritable histoire car le narrateur décrit avec précision et authenticité la vallée et ses mutations comme il introduit ses actants avec justesse en intervenant pour commenter leur parcours narratif.




4. L’organisation du récit


Le Roman Il était une fois un vieux couple heureux, revient souvent sur la relation paisible des vieux. Un couple résigné et « heureux » sans enfants. Cependant, il y a ce retour en arrière pour raconter le passé de Bouchaïb et ses aventures. Le récit se mêle aussi à d’autres mini-récits enchâssés comme celui de chats, de la prostitution, de tremblement de terre d’Agadir

الجمعة، 1 أبريل 2011

La Biographie de Guy de Maupassant

La Biographie de Guy de Maupassant

-Introduction :

Est un écrivain nouvelliste français. Origine d’une ancienne famille Loraine, qui s’était installée en Seine-Maritime (Normandie) au milieu du XIXe siècle. Son père, Gustave de Maupassant, avait épousé en 1846 Laure le Poittevin, une demoiselle de la bonne bourgeoisie. Il a rédigé 6 romans et plus de 300 nouvelles ; Ces œuvres retiennent l’attention par leur force réaliste, la présence importante du fantastique et par le pessimisme qui s’en dégage le plus souvent mais aussi par la maîtrise stylistique. La carrière littéraire de Guy de Maupassant se limite à une décennie – de 1880 à 1890 –.


-Développement :


*La naissance :

Guy de Maupassant est né le 5 août 1850 au château de Miromesnil, à Tourville-sur-Arques, près de Dieppe. En 1856 , nait Hervé, le frère cadet de Guy.





Guy passe son enfance dans la maison « Les Verguies », où, entre mer et campagne, il grandit dans l’amour de la nature et des sports en plein air ; il va pêcher avec les pêcheurs de la côte et parle patois avec les paysans. Il est profondément attaché à sa mère.


Il entre d’abord au petit séminaire à Yvetot, selon le souhait de sa mère. C’est en ces lieux qu’il commence à versifier, à l’âge de treize ans. De sa première éducation catholique il conservera une hostilité marquée envers la religion; il finira par se faire renvoyer. Il est alors inscrit au lycée de Rouen, où il se montre bon élève, s’adonnant à la poésie et participant beaucoup aux pièces de théâtre.






En 1870, peu après son baccalauréat, il s’enrôle comme volontaire lors de la Guerre franco-prussienne : affecté d’abord dans les services d’intendance puis dans l’artillerie, il participe à la retraite des armées normandes devant l’avancée allemande. Après la guerre, il paie un remplaçant pour achever à sa place son service militaire et quitte la Normandie pour Paris.


Gustave Flaubert le vieil ami de sa famille, le prend sous sa protection et sera pour lui une sorte de mentor littéraire, guidant ses débuts dans le journalisme et la littérature. Chez Flaubert, il rencontre le romancier russe Ivan Tourgueniev et Émile Zola, ainsi que de nombreux écrivains appartenant aux écoles naturalistes et réalistes. Il écrit beaucoup de vers et de courtes pièces.


Il commence aussi à fournir des articles à plusieurs journaux importants comme Le Figaro, Gil Blas, Le Gaulois et L’Écho de Paris puis consacre ses loisirs à l’écriture de romans et de nouvelles. Toujours encouragé par Flaubert , il publie en 1879 son premier livre, un fascicule d’une centaine de pages « Histoire du vieux temps ». S’étant lié avec Zola, il participe en 1880 au recueil collectif des écrivains naturalistes Les Soirées de Médan avec sa première nouvelle, Boule de Suif, qui remporte d’emblée un grand succès et que Flaubert qualifie de « chef-d’œuvre qui restera ». La disparition subite de Flaubert en 1880, laissera le nouvel écrivain seul face à son destin.


La décennie de 1880 à 1890 est la période la plus féconde de la vie de Maupassant : il publie six romans, plus de 300 nouvelles et quelques récits de voyage. Rendu célèbre par sa première nouvelle.




En 1881, il publie son premier volume de nouvelles sous le titre de La Maison Tellier,en 1883, il termine son premier roman, Une vie. Son second roman, Bel-ami, paraît en 1885.

Il voyage longuement en Algérie, en Italie, en Angleterre, en Bretagne, en Sicile, en Auvergne et chaque voyage est pour lui synonyme de volumes nouveaux.

Il avait trois enfant .le premier enfant nait en 1883, un garçon, fils de Joséphine Litzelmann, une donneuse d'eau de Châtelguyon. Une fille naît l'année suivante puis un troisième en 1887.



*La mort :



Durant ses dernières années se développe en lui un amour exagéré pour la solitude, un instinct de conservation maladif, une crainte constante de la mort et une certaine paranoïa, dus à une probable prédisposition familiale, sa mère étant dépressive et son frère mort fou, mais surtout à la syphilis qu’il avait contractée pendant ses jeunes années. Maupassant se porte de plus en plus mal, son état physique et mental ne cesse de se dégrader. En août 1890, il commence L'Âme étrangère, qu'il ne finira jamais. En 1891, il commence un roman, L'Angélus, qu'il n'achève pas non plus. Le 31 décembre, il envoi une lettre d'adieu au docteur Cazalis, ce sont ses dernières lignes.

Dans la nuit du 1er janvier au 2 janvier 1892, il fait une tentative de suicide au pistolet (son domestique, François Tassart, avait enlevé les vraies balles); il casse alors une vitre et tente de s’ouvrir la gorge. On l'interna à Paris le 7 janvier dans la clinique du docteur Émile Blanche où il mourut de paralysie générale, un mois avant son quarante-troisième anniversaire.

Il est enterré au cimetière de Montparnasse à Paris.




Conclusion :



Il était un homme qui aimait beaucoup la nature, aussi ; il avait contribué dans des œuvres militaires, il a construit beaucoup des romans et de nouvelles, malgré cela il était hostile envers la religion. Cela lui y a causé un amour excessif pour la solitude.


Enfin, je peux vous dire qu’on avait perdu un chef d’œuvres qui restera définitivement dans la mémoire de toute personne qui aime la littérature.


Abdelilah El Merini


Sous la présence de professeur Mme Filali.

Ibn khatib . Tanger


ARTICLES :


Œuvres de Maupassant



Romans et nouvelles




Boule de Suif (1880) Le Rosier de Madame Husson (1888)
La Maison Tellier (1881) Le Port (1889)
Une partie de campagne (1881) Fort comme la mort (1889)
Mademoiselle Fifi (1882 La Main gauche (1889)
Ce cochon de Morin (1882) Histoire d’une fille de ferme (1889)
La folle (1882) Mouche (1890)
La Légende du Mont-Saint-Michel (1882) La Vie errante (1890)
La ficelle (1883) Notre cœur (1890)
Deux Amis (1883) Le Père Millon (1899, posthume)
Une vie (1883) Le Colporteur (1900)
Aux champs ( 1884) Les Dimanches d’un bourgeois de Paris (1900)
Vendetta (1883) La Chevelure
Contes de la bécasse (1883) Le Masque
Au soleil (1884) Rose
Clair de lune (1883) Pirot
Les Sœurs Rondoli (1884) Madame Baptiste
Yvette (1884) Histoire vraie
La Parure (1884) Théâtre
Miss Harriet (1884) Histoire du vieux temps (1879)
Un fou ? (1884) Musotte (1890)
Adieu ! (1884) La paix du ménage (1893)
L’Héritage (1884) Une répétition (1910).
Monsieur Parent (1885)
Lettre d'un fou (1885)
Bel-Ami (1885)
Contes du jour et de la nuit (1885)

Le Horla (1887)
Sur l’eau (1888)
Pierre et Jean (1887/1888)

L’Inutile Beauté (1890) (livre électronique)
Le Père Millon (1899, posthume)

Les Dimanches d’un bourgeois de Paris (1900)
La Chevelure

Résumé de la nouvelle le Chevalier Double

Résumé de la nouvelle le Chevalier Double

L’histoire se déroule dans un château des pays nordiques. Le narrateur raconte un phénomène étranger. Le héros appelé le compte Oluf à un double maléfique. L’histoire de se double remonte au passé. La mère du héros appelé Edwige vivait dans un château. Un soir, un étranger à demandé l’hospitalité pour échapper à une tempête, il fut reçu et y resta longtemps. L’étranger qui était bohémien et maître chanteur, avait un corbeau luisant qui battait la mesure sur l’épaule de son maître. Le bohémien séduisait par ses paroles sibyllines la jeune Edwige qui était mariée au compte Lodborg. Ce dernier espérait avoir un garçon. Son vœu fut exaucé, le petit Oluf est né. Il ressemblait étrangement au maître chanteur. Oluf est né sous une étoile double, l’une vert et l’autre rouge. L’enfant fut difficile de caractère. Doux comme un ange et étranger comme un diable. Quand il a eu 20ans, il s’est préparé pour voire la femme qu’il aimait. Il traversa la forêt sur son cheval Mopse avec ses deux chiens géants Murg et Fenris. Brenda, pose une seul condition pour accepter l’amour d’Oluf : Ce dernier doit tuer son double. En retournant la voir le lendemain, le héros rencontre son double, le tue dan un combat de titans et ramène sa fiancée chez lui. Donnant raison à la prédiction du vieux Comte Lodbord, l’étoile verte l’a emporté sur l’étoile rouge. Les yeux noirs D’Oluf métamorphosèrent en azur, couleur de réconciliation céleste au grand bonheur de Lodborg souriant dans son tombeau et pour la paix de l’âme d’Edwige

Le Bourgeois gentilhomme

L’ouverture de la pièce se fait sur ce qui constituera son unité : la préparation du ballet à offrir en cadeau à la marquise Dorimène. Le divertissement donne lieu à des discussions et des moqueries du maître de musique et du maître à danser à propos de M. Jourdain, qui les rétribue largement jusqu’à la présentation du premier intermède (acte I, scène 1 et 2). 
Acte I  M. Jourdain, dont le père s’est enrichi en vendant du drap, a décidé de vivre en "homme de qualité". L’acte s’ouvre sur la conversation des maîtres de musique et de danse qui discutent des mérites de leur art et jugent avec pitié le parvenu qui les paie. Entrée de M. Jourdain qui montre immédiatement son ignorance et sa fatuité. Entrée du ballet qui forme intermède pour passer au deuxième acte (II).

Acte II 
Ayant donné son avis sur la musique, M. Jourdain commande un concert et un ballet pour un dîner où il a prié des gens de qualité. Il prend une leçon de danse et de maintien. Arrivée du maître d’armes et discussion véhémente entre les trois professeurs. Le maître de philosophie qui survient est invité à arbitrer le conflit ; mais il tourne les trois autres contre lui. Bataille et sortie des combattants. Le maître de philosophie rentre. M. Jourdain désire apprendre "tout ce qu’il pourra". Mais il renonce à la logique, à la morale, à la physique et se décide pour l’orthographe totalement basique avec l'apprentissage des voyelles. M. Jourdain reçoit son tailleur qui lui apporte un habit. Entrée de ballet par les garçons tailleurs qui habillent M. Jourdain en cadence (I, III, IV, V).
Acte III 
M. Jourdain, qui veut montrer à sa femme et à la servante Nicole ses connaissances nouvelles, réussit seulement à se couvrir de ridicule. Mme. Jourdain reproche à son mari de fréquenter les nobles, et de ne pas s’occuper du mariage de sa fille. Elle le blâme de recevoir Dorante ; mais, malgré ses avis, M. Jourdain se laisse emprunter à nouveau de l’argent par Dorante qui s’est chargé d’offrir une bague à la marquise Dorimène que M. Jourdain courtise. Il se substitue à M. Jourdain pour offrir à Dorimène un dîner et un régal. Nicole prévient Mme Jourdain qu’il y a "anguille sous roche".
Scènes de dépit amoureux entre Cléonte et Lucile, la fille de M. Jourdain, entre Nicole et Covielle. Discussions et raccommodements. Mme Jourdain invite Cléonte à demander la main de Lucile à M. Jourdain, qui refuse parce que Cléonte n’est pas gentilhomme. Covielle propose à Cléonte un stratagème.
Arrivée de Dorante et de Dorimène qui s’inquiète des dépenses faites en son honneur. M. Jourdain revient, révèle une fois de plus son ignorance de la civilité et des belles manières. Les convives vont se mettre à table pendant que les cuisiniers font le troisième intermède de danse (III, IV, X, XII, XVI).
Acte IV 
Le festin tire à sa fin. M. Jourdain adresse à Dorimène de maladroits compliments quand Mme Jourdain survient, indignée, qui dit leur fait à M. Jourdain, à Dorante et à Dorimène qui veut sortir. Le ménage Jourdain continue à se disputer quand apparaît Covielle (déguisé en Turc). Il annonce à M. Jourdain que le fils du Grand Turc (Cléonte également déguisé en Turc) a vu Lucile, s’est épris d’elle et veut l’épouser. Covielle, en flattant les prétentions nobiliaires de M. Jourdain, qui va élevé par son futur gendre à la dignité de "mamamouchi", obtient une réponse favorable aux espérances de Cléonte. Dorante, qui a accepté de favoriser l’intrigue, est présent. Cérémonie burlesque d’anoblissement du bourgeois (I, II, III, IV et cérémonie turque).
Acte V 
Mme Jourdain retrouve son mari affublé des insignes de sa nouvelle dignité, et le croit fou. Arrivée de Dorante avec Dorimène qui lui offre de l’épouser. Cléonte et Covielle, en costume turc, qui viennent pour le contrat, sont présentés à Dorimène et Dorante. M. Jourdain veut imposer le fils du Grand Turc comme époux à Lucile qui accepte, en reconnaissant Cléonte sous son déguisement. Mme Jourdain ne se laisse pas emporter mais elle voit Cléonte sous son déguisement.

Resumé antigone chapitre par chapitre

Antigone appartient aux légendes attachées à la ville de Thèbes. Elle est l’une des enfants nés de l’union incestueuse du roi de Thèbes Œdipe et de sa propre mère, Jocaste . Antigone est la sœur d’Ismène, d’Etéocle et de Polynice. Elle fait preuve d’un dévouement et d’une grandeur d’âme sans pareils dans la mythologie.
Quand son père est chassé de Thèbes par ses frères et quand, les yeux crevés, il doit mendier sa nourriture sur les routes, Antigone lui sert de guide. Elle veille sur lui jusqu’à la fin de son existence et l’assiste dans ses derniers moments.
Puis Antigone revient à Thèbes. Elle y connaît une nouvelle et cruelle épreuve. Ses frères Etéocle et Polynice se disputent le pouvoir. Ce dernier fait appel à une armée étrangère pour assiéger la ville et combattre son frère Etéocle. Après la mort des deux frères, Créon, leur oncle prend le pouvoir . Il ordonne des funérailles solennelles pour Etéocle et interdit qu’il soit donné une sépulture à Polynice, coupable à ses yeux d’avoir porté les armes contre sa patrie avec le concours d’étrangers. Ainsi l’âme de Polynice ne connaîtra jamais de repos. Pourtant Antigone, qui considère comme sacré le devoir d’ensevelir les morts, se rend une nuit auprès du corps de son frère et verse sur lui, selon le rite, quelques poignées de terre. Créon apprend d’un garde qu’Antigone a recouvert de poussière le corps de Polynice. On amène Antigone devant lui et il la condamne à mort. Elle est enterrée vive dans le tombeau des Labdacides . Plutôt que de mourir de faim, elle préfère se pendre.
Hémon, fils de Créon et fiancé d’Antigone se suicide de désespoir . Eurydice , l’épouse de Créon ne peut supporter la mort de ce fils qu’elle adorait et met fin elle aussi à ses jours.
La pièce de Sophocle (441 avant Jésus-Christ) commence lorsqu’Antigone décide de braver l’interdiction de son oncle Créon et d’ensevelir le corps de son frère Polynice.
C’est de ce texte de Sophocle que va s’inspirer Anouilh pour écrire Antigone en 1942 : ” l’Antigone de Sophocle, lue et relue et que je connaissais par cœur depuis toujours, a été un choc soudain pour moi pendant la guerre , le jour des petites affiches rouges. Je l’ai réécrite à ma façon , avec la résonance de la tragédie que nous étions alors en train de vivre”.
Cette pièce , créée en 1944, connaît un immense succès public mais engendre une polémique. Certains reprochent à Anouilh de défendre l’ordre établi en faisant la part belle à Créon . Ses défenseurs , au contraire , voient dans Antigone la “première résistante de l’histoire” et dans la pièce un plaidoyer pour l’esprit de révolte.
Résumé
Le Prologue, personnage héritier du chef de choeur, présente les protagonistes, leurs caractères et leurs rôles : Antigone, sa soeur Ismène, son fiancé Hémon, le roi Créon qui est aussi le père d’Hémon, Eurydice la femme de Créon, la nourrice d’Antigone, le messager et enfin les trois gardes.
Antigone rentre chez elle, à l’aube, après une promenade nocturne, elle est surprise par sa nourrice qui lui adresse quelques reproches. La nourrice sort et Ismène dissuade Antigone d’ensevelir le corps de son frère Polynice et ainsi d’enfreindre l’ordre de Créon. Sans succès, Antigone n’entend pas devenir raisonnable.
Antigone se retrouve à nouveau seule avec sa nourrice, elle pense à la mort, la nourrice la réconforte. Ensuite arrive Hémon à qui elle prie de lui pardonner pour la dispute de la veille. Hémon la réconforte en lui déclarant son amour. Antigone lui annonce ensuite qu’elle ne pourra pas l’épouser en lui disant qu’il saura pourquoi “demain”.
Ismène essaie encore une fois de convaincre Antigone de renoncer à son projet, mais elle apprend qu’il a déjà débuté. Un des garde du roi arrive alors pour annoncer à Créon que quelqu’un à recouvert de terre le corps de Polynice. Créon ne veut pas que la nouvelle se répande.
Le choeur intervient pour donner sa vision de la tragédie et annonce le “petit coup de pouce pour que cela démarre”. Antigone se fait arrêter par un garde pendant qu’elle recouvre pour la seconde fois le cadavre, elle est emmenée chez Créon qui est prêt à la sauver et oublier l’affaire. Antigone refuse et se révolte, elle veut sa mort.
Ismène arrive, elle veut mourir avec sa soeur, elle est prête aussi à aller recouvrir le corps de Polynice mais Antigone refuse. Créon appelle la garde qui emmène Antigone. Hémon supplie son père de l’épargner mais il refuse car c’est elle qui voulait mourir. Hémon s’enfuit.
Antigone reste seule avec un garde, elle lui dicte une lettre qu’elle veut adresser à Hémon. Le messager annonce la mort d’Antigone ainsi que celle d’Hémon. Le Choeur apprends ensuite à Créon que sa femme Eurydice s’est donnée la mort en apprenant la mort de son fils. Il ne reste plus que Créon et ses gardes…
Les personnages principaux
Antigone :
Fille d’OEdipe
Le Prologue nous la décrit comme la petite “maigre jeune fille noiraude” (p. 9). D’après Ismène : “Pas belle comme nous, mais autrement” (p. 29), d’après sa nourrice “elle n’est pas assez coquette !” (p. 17) et d’après elle-même : “je suis laide !” (p. 96), “je suis noire et maigre” (p. 41). Antigone aurait voulu être un garçon : “Ai-je assez pleuré d’être une fille !” (p. 29).
Antigone aime la vie : “Qui se levait la première, le matin, rien que pour sentir l’air froid sur sa peau nue ?” (p. 28), “Moi aussi j’aurais bien voulu ne pas mourir.” (p. 24) et elle veut garder ses joies et ses illusions d’enfance. C’est une fille rebelle : “Une fois je t’ai attachée à un arbre et je t’ai coupé tes cheveux, tes beaux cheveux…” (p. 22), “la petite Antigone, la sale bête, l’entêtée, la mauvaise [...]. Elle n’avait qu’à ne pas désobéir!” (p. 25), c’est celle qui dit non et ne veux comprendre : “Il fallait comprendre qu’on ne doit pas manger tout à la fois, donner tout ce qu’on a dans ses poches au mendiant qu’on rencontre [...]. Comprendre. Toujours comprendre. Moi, je ne veux pas comprendre.” (p. 26). Elle déteste aussi l’habitude : “s’il ne doit plus me croire morte quand je suis en retard de cinq minutes, [...], alors je n’aime plus Hémon!” (p. 93).
Quelques instants avant de mourir, elle ne sais plus pourquoi elle meurt : “Je ne sais plus pourquoi je meurs.” (p. 115), elle est morte pour rien, si ce n’est pour offrir une réflexion sur la vie…
Créon :
Roi de Thèbes, oncle d’Antigone.Le Prologue nous le présente comme étant un “homme robuste, aux cheveux blancs [...]. Il a des rides, il est fatigué.” (p. 11).
Le Prologue nous présente Créon comme un homme seul : “Créon est seul”, sa femme Eurydice “ne lui est d’aucun secours” (p. 11), son page “ne peut rien non plus pour lui” (p. 12) et à la fin de la tragédie le Choeur lui dit : “Et tu es tout seul maintenant, Créon.” (p. 121).
C’est un homme courageux, il a dû assumer le métier de roi : “Mais OEdipe et ses fils sont morts. Il a laissé ses livres, ses objets, il a retroussé ses manches et il a pris leur place.” (p.11), “Un matin, je me suis réveillé roi de Thèbes. Et Dieu sait si j’aimais autre chose dans la vie que d’être puissant…” (p. 78). Il fait son travail du mieux qu’il peut : “des problèmes précis se posent, qu’il faut résoudre, et il se lève, tranquille, comme un ouvrier au seuil de sa journée.” (p. 11).
Il a de l’affection pour sa nièce Antigone mais ne la comprend pas, il va même essayer de la sauver : “je vais tout de même perdre le temps qu’il faudra et te sauver, petite peste.” (p. 76). Après l’exécution d’Antigone qu’il a été contraint d’entreprendre et qui a entrainée la mort de son fils et de sa femme, il continue son travail quotidien : “Eh bien, si nous avons conseil, petit, nous allons y aller.” (p. 122).
Après avoir ordonné la mort, il attend la sienne : “Créon va commencer à attendre la mort” (p. 123). Pour lui, tout est absurde…
Hémon :
Fils de Créon, fiancé d’Antigone.Jeune prince vigoureux.
Il refuse de devenir un homme comme son père : “Regarde-moi, c’est cela devenir un homme, voir le visage de son père en face, un jour.” (p. 105), il veut rester enfant. Il pense que son père peut tout faire : “Tu es le maître” (p. 102), “Tu es encore puissant, toi, comme lorsque j’était petit.”, “Je suis trop seul et le monde est trop nu si je ne peux plus t’admirer.” (p. 104).
Lors de la mort d’Antigone qu’il ne supporte pas, “Hémon [...] se plonge l’épée dans le ventre et il s’étend contre Antigone” (p. 119).
Ismène :
Soeur d’Antigone.
Belle jeune fille charmante et coquette aux yeux d’Antigone, elle aime aller au bal : “Cela me rassure ce matin, que tu sois belle.”, “et je t’ai coupé tes cheveux, tes beaux cheveux…”, “toutes ces belles mèches lisses et bien ordonnées autour de la tête !” (p. 22), “Ismène est rose et dorée comme un fruit.” (p. 41).
Elle n’est pas courageuse et a peur de mourir : “Moi, tu sais, je ne suis pas très courageuse” (p. 27), “Et souffrir ? Il faudra souffrir, sentir que la douleur monte, qu’elle est arrivée au point où l’on ne peut plus la supporter; qu’il faudrait qu’elle s’arrête, mais qu’elle continue pourtant et monte encore, comme une voix aiguë… Oh! je ne peux pas, je ne peux pas…”. Elle souhaite raisonner sa soeur : “Essaie de comprendre au moins !” (p. 25).
Pourtant à la fin de la pièce Ismène veut accompagner sa soeur dans la mort : “Antigone, pardon ! Antigone, tu vois, je viens, j’ai du courage. J’irai maintenant avec toi !” (p. 97), “Si vous la faites mourir, il faudra me faire mourir avec elle !” (p. 97).
Biographie de Jean Anouilh
Jean Anouilh est né en 1910 à Bordeaux (France). Son père est tailleur et sa mère musicienne ainsi que professeur de piano, elle joue dans un orchestre se produisant sur des scènes de casino en province. C’est dans les coulisses de ces casinos qu’il découvre les grands auteurs classiques : Molière , Marivaux et Musset.
Jean Anouilh vit à Paris et rentre au collège Chaptal. C’est très tôt qu’il se prend de passion pour le théâtre . En 1928, il assiste émerveillé, au printemps, à la représentation de Siegfried de Jean Giraudoux, l’adolescent de dix-huit ans fut ébloui, subjugué…
En 1929 il devient le secrétaire de Louis Jouvet. Les relations entre les deux hommes sont tendues. Qu’importe, son choix est fait, il vivra pour et par le théâtre.
Sa première pièce, l’Hermine (1932), lui offre un succès d’estime, et il faut attendre 1937 pour qu’il connaisse son premier grand succès avec le Voyageur sans bagages . L’année suivante le succès de sa pièce la Sauvage confirme sa notoriété et met fin à ses difficultés matérielles.
Puis éclate la seconde guerre mondiale. Pendant l’occupation, Jean Anouilh continue d’écrire. Il ne prend position ni pour la collaboration, ni pour la résistance. Ce non-engagement lui sera reproché.
En 1944 est créé Antigone. Cette pièce connaît un immense succès public mais engendre une polémique. Certains reprochent à Anouilh de défendre l’ordre établi en faisant la part belle à Créon . En 1945, il s’engage pour essayer de sauver l’écrivain collaborateur Robert Brasillach de la peine de mort; en vain. Cette exécution le marque profondément.
Il écrira encore plusieurs pièces dans les années soixante-dix, dont certaines lui vaudront le qualificatif “d’auteur de théâtre de distraction”. Il n’en reste pas moins qu’il a bâti une oeuvre qui révèle un pessimisme profond.
Anouilh est mort en 1987.

Résumé : Le Père Goriot de Balzac

Le père Goriot est un ancien vermicellier s'étant dépossédé de tout pour faire le bonheur de ses deux "anges", ses filles: Anastasie de Restaud et Delphine de Nucingen.



Ces deux filles, après s'être mariées avec qui elles le désiraient (fait très rare à cette époque qui montre la gentillesse et le dévouement de leur père), ont commencé par chasser leur père de chez elles puis elles ont fini par ne plus le voir du tout.

Mais, lui, continuant à se dépouiller pour faire leur bonheur voyait sa fortune décroitre et son étant se détériorer; au point de ne plus avoir un sou à lui. Entre temps, Eugène de Rastignac (étudiant en droit venant de la campagne) entre en jeu, veut à tout prix entrer dans le grand monde (au point d'en laisser tomber ses études de droit) et suit à la lettre les conseils de sa cousine (Mme de Beauséant) afin d'y parvenir après maintes hésitations passées à se demander s'il aller écouter Vautrin (bagnard évadé surnommé: Trompe-la-mort) qui lui proposait de parvenir à son but par le crime (en tuant consécutivement le frère et le père de Melle Taillefer puis en l'épousant) ou sa noble cousine.

Ce jeune homme tombe amoureux de Mme de Nucingen et ce n'est que grâce à cet amour (réciproque) que Delphine, pour faire plaisir à Eugène reverra son père. Elle et sa soeur ne seront cependant pas présentes à l'enterrement de ce dernier.